Coordonné au niveau international par la Fondation pour l’éducation à l’environnement (FEE), le réseau Eco-Ecole, version française du programme international d’éducation au développement durable Eco–schools, propose un mode d’emploi aux équipes pédagogiques pour déployer leur projet et impliquer le plus de monde possible dans leur démarche écologique. Ce label, reconnu depuis 2005 par le ministère de l’Éducation nationale, conçoit des outils méthodologiques et pédagogiques à destination des participants et travaille étroitement avec les établissements scolaires. Un réseau de relais locaux offre un accompagnement de proximité à des centaines d’Eco-Ecoles, en lien avec l’équipe nationale. Parmi les actions proposées, la mise en place d’un potager apprend aux élèves à semer, entretenir et déguster leur production. Aujourd’hui, 683 établissements sont labellisés en France métropolitaine et en Outre-mer.
La réussite du projet repose sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs d’un établissement scolaire (élèves, enseignants, cuisiniers, direction, personnels administratifs et techniques…) mais également du territoire (collectivités, associations, parents d’élèves, etc.). L’implication de la mairie, du département et de la région sont en effet nécessaires à la mise en œuvre du projet.
Des balbutiements jusqu’à l’obtention des labellisations, le jardin potager nécessite une bonne organisation. Pour partir dans la bonne direction, Eco-école forme très en amont un comité de suivi regroupant tous les participants au sein de l’établissement. Objectif : mener un diagnostic environnemental et comprendre la situation initiale pour pourvoir établir un plan d’actions, un agenda précis et déterminer les moyens à mettre en œuvre. Une fois le projet en place, des évaluations régulières du plan d’actions permettent de mesurer les progrès et d’apporter des ajustements si nécessaire.
Eco-Ecole s’attache à établir des liens avec le programme scolaire et à impliquer les élèves. Dans les classes, des éco-délégués sont chargés de motiver leurs camarades et les informer sur ce qui se fait dans l’établissement. Des passerelles sont par ailleurs créées avec les programmes scolaires afin de relier les savoirs à l’action. Un projet pédagogique complet qui permet aux enfants de faire des maths avec un pluviomètre, du français en cherchant des informations sur les plantes de Moyen-Age, des SVT en abordant la biodiversité... Les élèves multiplient ainsi les expériences : travailler la terre ensemble, rechercher les insectes au potager, semer et récolter des légumes frais et sains, sans pesticides, qui peuvent être utilisés dans le cadre d’ateliers cuisine. Au final, ce projet pédagogique global permet aux élèves d’être les fournisseurs de leurs assiettes. Au-delà de la culture de légumes, les enfants construisent un “écosystème jardin” en implantant des fleurs et des hôtels à insectes pour favoriser la biodiversité, ainsi qu’un système de compostage pour récupérer les déchets alimentaires et utiliser le compost comme engrais pour faire pousser fleurs, légumes et fruits… Un travail collaboratif qui se poursuit tout au long de l’année.
A Lyon, une cinquantaine d’écoles et collèges de la Métropole sont engagés dans la transition écologique à travers des opérations de compostage souvent utilisées dans le cadre de potagers pédagogiques. La Métropole finance 5 400 euros en moyenne pour l’achat des bacs, la formation et le suivi, réalisé par l’association Trièves Compostage et Environnement. La production de déchets peut dépasser les 800 litres par an dans les établissements disposant d’une cuisine sur place, qui produisent quantité d’épluchures de légumes, ou bien dans les réfectoires de plus de 400 couverts, où les déchets compostables varient entre 30 et 100 grammes par plateau. Après le repas, les enfants apprennent à trier leur assiette pour écarter les emballages et les déchets de protéines animales (viande, poisson, œufs, fromages). Ce compostage au sein des écoles permet de détourner en moyenne 1,3 million de tonnes de biodéchets par an du circuit de collecte des ordures.
Pour accompagner la démarche environnementale et locale de la restauration scolaire, Eurial propose des produits issus de circuits courts (les bassins d’approvisionnements proviennent de moins de 200 km alentour), des zones de production bio (62 M de litres de lait bio collectés), et s’engage à respecter la planète via la réduction de ses consommations d’eau et d’énergie, l’éco-conception de ses emballages, ainsi que le recyclage et la valorisation de ses déchets. Une démarche environnementale inhérente à Eurial, branche lait de la coopérative Agrial.