Une idée reçue. Aujourd’hui même le sandwich se plie à la diététique. Daunat a remplacé la mayonnaise par du fromage frais aux herbes et la charcuterie par du thon. Sodebo propose un Gourmand jambon comté AOP. Le Club français de Monterratse compose de beurre AOP, rosette de Lyon et fromage frais français. Si le sandwich garde une si grande place dans le cœur des Français, c’est qu’il a su s’adapter. Les industriels l’ont bien compris, proposant des versions plus saines, mais aussi des formats XL pour répondre à la double contrainte praticité/satiété. La preuve avec le pack de quatre triangles Maxx de Daunat.
Pour certains consommateurs, impossible de ne pas déjeuner d’un plat chaud, même en été. Ainsi les box Lustucru -notamment la grande box de pâtes- ont toujours la cote. La gamme Quinoa & boulgour de Panzani a éradiqué les additifs. Mix Buffet mise sur les wraps micro-ondables aux légumes sauce épicée. Fleury Michon innove avec ses bocaux réutilisables Cook’in Jar. Et le bon bocal propose des bocaux en libre accès dans les distributeurs.
Moins gras, moins salés, moins sucrés, sans additifs ni conservateurs, plus écolos…. Les offres snacking se végétalisent et prennent soin de la planète avec des produits écolabellisés, locaux, moins polluants et des solutions d’emballage écologiques permettant de réduire leur impact environnemental. Même s’il s’agit encore d’un secteur de niche, les produits végétariens et vegans grignotent de plus en plus de terrain dans les rayons des supermarchés (+ 24% en 2018 selon une étude de l’institut Xerfi). Même Herta a lancé une gamme de produits végétaux…
Houmous de légumineuses, pâte à tartiner vegan, pain de légumes et steaks végétaux séduisent de plus en plus les jeunes, engagés dans les causes qui leur paraissent juste. Il suffit de voir le nombre de posts Instagram faisant l’apologie de la #healthyfood. Comme l’indique le sondage Ipsos de février 2019, 77% des Français estiment que la santé fait partie des cinq plus gros enjeux liés à l’alimentation. Pas étonnant que les grandes marques comme Fleury Michon, Florette, Daunat et Sodebo se soient lancées sur le créneau des lunchbox et poké bowls. Mix Buffet conjugue fraîcheur, originalité et satiété avec son Poke Bowl aux céréales, poulet et avocat. Et Sodebo travaille avec des nutritionnistes pour créer de belles salad’Bowls.
Le rapport de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) rédigé en partenariat avec l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) montre une baisse de l’utilisation des additifs alimentaires dans les produits transformés en France. D’autre part les additifs les plus utilisés ne sont pas controversés, et l’Autorité européenne de sécurité des aliments EFSA considère dans ses derniers avis scientifiques qu’il n’y a pas de risque pour la population en général.
La smart food se targue de proposer un repas complet qui couvre 100% des besoins nutritionnels. Sous forme de gommes, de poudres ou de barres, elle présente en effet les mêmes propriétés qu’un repas équilibré. De quoi séduire les actifs qui veulent gagner du temps moyennant moins de 5 euros le repas. Unilever ne cache donc pas son intérêt pour ce secteur. Ces produits à mi-chemin entre l’aliment et le complément alimentaire sont toutefois à prendre avec des pincettes. Pratiques, ils peuvent être vite lassants. Même les barres du chef étoilé Thierry Marx dans leur version « bio » et « light ». Par ailleurs, selon l’ancienne présidente de la Société Française de Nutrition (SFN) interviewée dans Sciences et Avenir, pour des raisons sanitaires et gustatifs, mieux vaut que ces substituts repas restent des produits de dépannage.